Qui suis-je ?

Maud est professeur de yoga Vinyasa et Yin.
Formée par Anne-Julie Tafuro de Chakra flow® Yoga School et pratiquant l’escalade depuis de nombreuses années, elle souhaite adapter la pratique du yoga à celle de l’escalade.

Quand le yoga a rejoint ma vie, il y a une douzaine d’années, je cherchais principalement une activité physique. Je sentais que mon corps avait besoin de bouger mais je ne trouvais pas le sport qui me convenait. Depuis des années, ma vie tournait autour de mes enfants. J’avais essayé de courir mais je ne pouvais pas m’y consacrer assez régulièrement et je n’y prenais pas de plaisir. Et puis, j’ai passé la porte d’une salle de sport proche de mon travail. J’ai d’abord pratiqué le Body Balance, puis le yoga. J’apprenais à y accepter l’inconfort de certaines postures, l’échec parfois, la satisfaction de faire des progrès. Ce qui me plaisait dans le yoga était ce qui m’avait plu en pratiquant l’escalade, de nombreuses années auparavant.  

J’ai commencé l’escalade il y a très longtemps. J’avais 17 ans et j’étais en vacances dans les Alpes. J’accompagnais des amis qui m’ont proposé d’essayer. J’ai tout de suite aimé mais je ne pensais pas du tout pratiquer par la suite. Puis, j’ai accompagné les mêmes amis aux Dentelles de Montmirail. Je n’ai pas grimpé ce jour-là mais j’ai été impressionnée par les falaises et le paysage. Puis, étudiante à Montpellier, j’ai pu accéder, presque par hasard, à un mur et ainsi pratiquer régulièrement. J’y ai aussi rencontré des amis avec lesquels j’ai sillonné la région pour découvrir les rochers et il y en a beaucoup autour de Montpellier. J’ai adoré ces années passées à grimper. Je n’étais pas très bonne mais je prenais toujours beaucoup de plaisir. Et puis, la vie m’a éloignée de l’escalade.  

Peu de temps après avoir commencé le yoga, j’ai eu un déclic : l’escalade est le seul sport dans lequel le plaisir est plus fort que la souffrance qu’il peut procurer. J’ai alors décidé de chercher à grimper à Paris, ce qui n’était pas si simple il y a une dizaine d’années. J’ai trouvé un club, je me suis inscrite et je m’y suis remise à grimper. Le plaisir était intact mais que cela fut difficile physiquement. J’avais 20 ans et 20 kg de plus. Mais le plus important est que, progressivement, j’ai fait le lien entre le yoga et l’escalade : les similitudes entre les deux pratiques et leur complémentarité.

J’ai alors cherché à introduire le yoga à mon club d’escalade sans trouver de solution pérenne. Puis un jour, un ami m’a dit : « Pourquoi tu ne donnes pas les cours de yoga toi-même ? ». Je lui ai répondu : « Je ne suis pas prof ! » Sur le moment, je n’ai pas pris cette proposition au sérieux, je ne m’en sentais pas capable, puis l’idée a fait son chemin, comme une graine qui germait peu à peu dans mon esprit.